COLOMBON Joseph

COLOMBON Joseph, Baptistin (parfois indiqué : COLOMBANI Joseph et COLLOMBON Joseph).

Né le 27 novembre 1887 à Isola (Alpes-Maritimes), mort le 26 octobre 1956 à La Seyne-sur-mer (Var) ; ouvrier aux chantiers navals ; militant de la CGT ; militant communiste dans le Var.

Fils de cultivateurs, Joseph Colombon, ouvrier, se maria à Isola en décembre 1912. Le couple eut trois enfants.

Affecté  spécial au début de la guerre, il travaillait à l’usine Whitehead à Saint-Tropez (Var) pendant la guerre de 1914-1918. Il faisait partie de ceux qui, à partir de 1917, se réclamaient du communisme.

Après la guerre, Colombon alla travailler comme ajusteur aux chantiers navals de la Seyne (Var). Militant syndicaliste en 1919, il fit partie de la commission d’arbitrage qui négocia avec la direction avant de déclencher la grève qui dura quarante-neuf jours à partir du 10 juin. Non sanctionné, il fut délégué au congrès national de la CGT (15-21 septembre 1919) et vota contre le rapport moral. Il devint secrétaire général du syndicat de l’Union des Métaux et parties similaires dès octobre 1919. Il lança un appel le 5 mai 1920, pour la reconstitution du syndicat et participa à l’intense activité revendicatrice de la période. Il prit part notamment à des réunions au Grand Théâtre de Toulon en février et avril 1920 organisées par solidarité avec les cheminots en grève. En dépit de l’appel de la CGT à la grève générale, le 11 mai 1920, les travailleurs des chantiers ne suivirent pas. Délégué au congrès de la CGT à Orléans (27 septembre-2 octobre 1920), il ne vota pas contre les motions de la direction de la CGT. Il faisait partie du groupe « communiste révolutionnaire » qui fonctionnait alors dans la région, mais avait des heurts avec d’autres militants syndicalistes (Ernest Sabbatini, Marcel Martin). Quand le responsable national de la fédération des Métaux Marius Blanchard fit adopter la méthode modérée, ces militants reprochèrent cette défaite à Colombon et le forcèrent à abandonner son poste de secrétaire syndical.

Joseph Colombon fut de ceux qui passèrent à la CGTU en 1921. Il présida de nombreuses réunions à la Seyne en tant que secrétaire syndical. Il était alors membre de la section communiste. La dernière trace conservée à la Seyne data de janvier 1924. Que lui arriva-t-il ? Fut-il mis à pied ? Démissionna-t-il volontairement ?

À partir de 1929, Colombon était électeur à Saint-Tropez comme voyageur de commerce employé ou marchand forain selon les sources. Il habitait rue du clocher et Georges Kraus le notait dans son répertoire des militants à contacter. Par la suite, il était un des militants communistes les plus expérimentés de Saint-Tropez.
Lors des élections municipales de 1929, Colombon fut candidat sur la liste du « Bloc ouvrier et paysan » qui arriva en deuxième position avec 350 voix de moyenne sur 1 296 inscrits, le 5 mai.

Pour le deuxième tour, la liste fut élargie aux « socialistes ». Colombon obtint 349 voix. À nouveau candidat sur la liste du « Bloc ouvrier et paysan » le 4 juin 1933, il obtint 203 voix sur 1 225 inscrits et 258 voix le dimanche suivant. Le 12 février 1934 il figurait au bureau de la réunion où se constitua le comité de lutte contre le fascisme.

Revenu à La Seyne, aux diverses élections qui se déroulèrent à La Seyne en 1945, il était membre du bureau entourant l’urne dans le deuxième bureau de vote.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13021, 13123, 13775 ; F 1c III 1133. — Arch. Dép. Var 2 M 7 32 1, 2 ; 4 M 53, 56.7, 9, 59 4 1 ; 3 Z 2 5, 4 2, 3 ; 3, 4 24. — Arch. Mun. La Seyne. — Notes de Jean Masse. — Sources orales. — Presse locale.

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