TOURNIER Charles

 

TOURNIER Charles, Julien

Né le 27 janvier 1910 à Sainte-Maxime (Var), fusillé le 2 septembre 1944 à Ceyzeriat (Ain) ; ouvrier ; militant syndical ; résistant.

Fils d’un guetteur sémaphorique originaire des Alpes de Haute Provence, Charles Tournier, ouvrier aux Forges et chantiers de  la Méditerranée à La Seyne (Var), participait à la direction du syndicat des métaux. Mécanicien, il se maria en février 1934 à La Seyne avec la fille d’un journalier.

Membre du Parti communiste, il fut intégré à la fin des années 1930 comme ouvrier ajusteur-mécanicien à l’Arsenal maritime de Toulon. Il fut congédié d’office la 16 août 1940 à la suite d’une condamnation à un mois de prison avec sursis, le 25 juillet 1940 pour abandon de poste et refus d’obéissance. Toutefois, d’autres sources indiquaient qu’il avait été interné dans le centre de séjour surveillé de Fort-Barraux (Isère) à la suite d’un arrêté du 17 janvier 1940. Il demanda à être libéré, mais le préfet du Var répondit que sa libération n’était pas souhaitable. Il renouvela sa demande et cette fois fut libéré par arrêté du 26 mai 1942. Il participa à la Résistance dans l’Ain. Sergent dans la compagnie du maquis de Richemond, il fut fusillé par les Allemands lors des préparatifs de la libération de Bourg-en-Bresse.

L’inscription « Mort pour la France » fut mise sur le registre de naissance en 1957. Le 31 décembre 1960, son nom figurait dans une liste des militants communistes fusillés pendant la guerre. Son nom fut donné à une rue de La Seyne. Gilbert Gonthier et Robert Barnéoud lui avaient consacré un chapitre “Mort d’un sergent“ de leur ouvrage Dans l’Ain, l’histoire du maquis de Richemond d’avril à septembre 1944 (Lyon, Bellier, 2010).

Sources : Arch. dép. Var, 3 Z 4 30, Cabinet 600. — Site Marius Autran. — Presse locale.

Jacques Girault Jean-Marie Guillon