BARDIN Paul

 

BARDIN Paul, Henri.

Né le 19 octobre 1913 à Canon (Calvados) ; soudeur puis employé à l'EDF ; syndicaliste ; communiste ; responsable aux cadres de la Fédération communiste du Var (1944-1946).

Fils d'un mécanicien, Paul Bardin reçut les sacrements catholiques. Ses parents devinrent cultivateurs à Vierzon (Cher) et avaient sept enfants. Bardin vécut dans le Cher jusqu'en 1930. Dès l'âge de neuf ans, il se louait pendant quatre mois pour garder les troupeaux. Après avoir obtenu le Certificat d'études, il travailla dans une fabrique de persiennes, puis comme apprenti soudeur chez un artisan. Il fut embauché par la suite chez Merlin-Machines à Vierzon. Il vint travailler comme soudeur à La Seyne (Var) aux Forges et Chantiers de la Méditerranée en 1930 et adhéra à la CGTU. Après son service militaire dans les chars à Gien (Loiret) d'octobre 1934 à octobre 1935, il revint aux chantiers de La Seyne.

Membre du bureau syndical, licencié en octobre 1936 à la suite des grèves, Paul Bardin travailla trois mois dans l'entreprise Ranise à La Seyne puis entra chez Doyen au Pont-du-Las à Toulon où il retrouva Henri Seillon et les frères Armando. Il avait adhéré au Parti communiste en 1935 et avait été parrainé par Philippe Giovannini et Jacques Mattone. Selon la police, il était en décembre 1936 éducateur du rayon communiste de La Seyne, responsabilité qui semble tout à fait hypothétique à moins qu'elle ne se confonde avec l'école de section qu'il suivit la même année. Membre du futur comité de section et du bureau de section, il était le responsable du CDH de la ville qui comprenait quatre-vingts vendeurs avec permis de colporteur.

En avril 1936, Paul Bardin se maria à La Seyne avec Fernande, Clémentine, Marie Canebier. Paul et Fernande Bardin eurent deux enfants.

Mobilisé en août 1939 à Valence (Drôme), il partit dans la Sarre avec son régiment. Démobilisé à la fin de juillet 1940, à son retour à la Seyne, il reçut une convocation du commissaire de police. Il se retira alors à Barjols (Var), commune d'origine de son épouse et y exerça la profession de bûcheron.

Paul Bardin fut au cœur de la réorganisation du Parti communiste clandestin dans cette région du Haut-Var (Barjols, Aups, Salerne, Brignoles). Avec son épouse, il organisa des manifestations de ménagères contre les mauvaises conditions du ravitaillement. Il hébergea de nombreux communistes dans l'attente de reprises de contact avec la direction du Parti (Édouard Armando, Philippe Giovannini) et fut l'animateur de l'organisation et des actions de l'OS et des FTPF de la région. En contact avec la direction clandestine, responsable politique, requis pour le STO en avril 1944, il fut désigné par le Parti comme instructeur permanent en remplacement d'Étienne Luciano dans le secteur oriental du département (Draguignan, Saint-Raphaël etc.).

À la Libération, membre du secrétariat de la Fédération du Var du Parti communiste, Paul Bardin devint responsable aux cadres et exerça cette responsabilité jusqu'en février 1946. Il suivit alors les cours d'un mois de l'École centrale puis fut délégué au congrès national (26-30 juin 1945).

En mars 1946, Paul Bardin reprit un travail de mécanicien d'entretien aux tanneries de Barjols et devint secrétaire de la section communiste de Barjols. En janvier 1950, il entra à l'EDF à La Seyne et y resta jusqu'à sa retraite en octobre 1968. Membre du comité de la section communiste de La Seyne jusqu'en 1958, il avait des responsabilités syndicales : secrétaire de son syndicat CGT, délégué au comité d'hygiène et de sécurité et au comité mixte à la production EDF de La Seyne et de Toulon. Il resta secrétaire de la section des retraités d'EDF à La Seyne jusqu'à son départ pour Rougiers (Var) en octobre 1977. Il était aussi pendant cette période trésorier de la section de La Seyne et de la Fédération du Var de l'ANACR.

SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 49.4.3 ; 3 Z 16.7. - Presse locale. - Sources orales. - Renseignements fournis par l'intéressé.

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