VENTURINI Jean
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VENTURINI Jean, Thomas, Colonna.
Né le 15 décembre 1881 à Antisanti (Corse), mort le 4 décembre 1960 à Lauzun (Lot-et-Garonne) ; facteur des PTT ; militant syndicaliste ; militant communiste en Algérie et dans le Var ; conseiller municipal de Toulon (Var).
Fils d'une journalière, Jean Venturini ne reçut aucun sacrement religieux. Après son service militaire dans les Zouaves en Algérie, ouvrier aux Forges et chantiers de La Seyne (Var), il se maria en février 1910 à Toulon. Le couple eut quatre enfants.
Jean Venturini décida de s'installer en Algérie et travailla comme facteur à Aïn-Temouchent (département d’Oran) puis à Oran Militant socialiste SFIO, il rallia le Parti communiste à la fin des 1920 avec toute la section locale qui avait voté "à l’unanimité son adhésion sans réserve à la IIIe Internationale". Il fut délégué au congrès de la Fédération qui se transforma à la quasi unanimité en fédération communiste. Il fut plus tard secrétaire de la cellule communiste des PTT d’Oran.
En janvier 1921, en poste à Oran, Jean Venturini fut élu trésorier de l’Union départementale CGT d’Oran. Il appartint ensuite à la CGTU. En 1922, il était secrétaire du syndicat des ouvriers des PTT et, en 1924, de celui de l’Union départementale CGTU d’Oran. Suspendu pour avoir pris la parole dans un meeting à la Bourse du Travail, puis expulsé d’Algérie le 6 novembre 1926, il y revint peut-être temporairement, car un Venturini, communiste, était fiché en 1930 comme secrétaire du syndicat CGTU des postiers.
Nommé à la poste de Toulon en 1930, membre de la cellule communiste des PTT, il fut membre, en 1931, à la commission exécutive de la neuvième Union régionale CGTU et au comité départemental du Secours rouge international. Entre 1932 et 1934, il participa aux bureaux de nombreux meetings corporatifs des fonctionnaires. L'adresse qu'il donnait était le square à journaux tenu par un parent avenue Vauban, lieu de rassemblement des militants toulonnais socialistes et communistes.
Retraité, candidat sur la liste d' "unité d'action" qui comprenait dix communistes pour les dix sièges à pourvoir lors des élections municipales complémentaires à Toulon, le 28 octobre 1934, Jean Venturini obtint 3 485 voix et fut élu au deuxième tour, avec 5 002 voix. Membre de la commission des finances, malade, il refusa d'être à nouveau candidat aux élections générales l'année suivante.
Membre du bureau du rayon communiste de Toulon en 1935, Jean Venturini devint membre du bureau du rayon communiste du Var en 1936. Il militait alors dans la cellule du quartier Saint-Roch. Dès le début de la guerre, il participa aux actions clandestines des communistes et surtout aux actions de solidarité avec les familles de prisonniers politiques dans le cadre du Secours populaire. Son domicile fut perquisitionné.
Pour les élections législatives de 1956, Jean Venturini fit partie du comité de parrainage de la liste communiste. Malade, il resta à Toulon jusqu'en 1958 puis se retira avec son épouse chez sa fille dans le Lot-et-Garonne.
SOURCES : Arch. Nat. F7/13021, 13123, 13130, 13134, 13164. — Arch. Dép. Var, 4 M 46, 47, 49 4 3, 53, 59 4 1, 4, 3 Z 2 12, 23, 4 25. — Arch. Dép. Oran. — Arch. privées M. Goutier. — La Lutte sociale. — Louis Cardin, Histoire de la Fédération CGT des PTT en Algérie, IHS PTT, 2012. — Renseignements fournis par Marcelle Venturini, sa fille. — Presse locale. — Sources orales.
René Gallissot et Jacques Girault