Les chars d'assaut
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- Catégorie : général
- Publication : lundi 26 février 2018 08:54
- Écrit par Super Utilisateur
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L’article qui suit est construit à partir d’informations parues sur les sites suivants :
http://www.nice-provence.info/blog/2017/05/15/genie-technique-francais-provence-chars-seyne-sur-mer/
https://clausuchronia.wordpress.com/tag/la-seyne-sur-mer/
http://www.pressreader.com/france/var-matin-la-seyne-sanary/20170427/281487866240633
C’est à La Seyne, en 1917, vers la fin du premier conflit, que furent construits les premiers chars d’assaut.
Le FCM – 1A (qui ne fut jamais mis en service) avait été testé avec succès dès 1917, aux abords des chantiers, sur le secteur compris entre le fort de l’Éguillette, le fort Napoléon et la plage des Sablettes. Il servit de prototype pour le FCM-2C.
Un programme pour un char léger de six tonnes est lancé le 2 août 1933 et modifié en mai 1934, programme destiné à remplacer le Renault FT si possible selon un ratio de un pour un.
Le char produit par les Forges et Chantiers de la Méditerranée se distingue des autres modèles par des solutions techniques audacieuses notamment un blindage laminé-soudé (ce qui le rend étanche aux gaz de combat) et un moteur diesel lui donnant une autonomie remarquable de 16 heures.
Les FCM vont en février 1938 se concentrer sur le futur char de forteresse FCM F1, semblant revenir à ses premières amours, les chars très lourds, les cuirassés terrestres même si sa tourelle F1 à canon de 75mm continuera à être développé pour les chars encore en course.
En Juin 1941 Le bureau d’études de la firme de la Seyne part de plus loin que l’AMX qui bénéficiait de l’expérience AMX-40 mais le FCM-36 était suffisamment mature avec les modifications apportés au sein des 4ème et 7ème BCC pour obtenir une bonne base d’étude.
Le nouveau char s’inspire fortement du FCM-36 reprenant le design général avec une nouvelle suspension librement inspirée du système Christie, une caisse élargie et allongée, un moteur plus puissant et une tourelle biplace (ou triplace au choix) avec un canon de 47mm SA modèle 1935 ou SA modèle 1937 et une mitrailleuse coaxiale MAC modèle 1931 plus une mitrailleuse antiaérienne MAC modèle 1934.
Le prototype est présenté en janvier 1942 et testé intensivement par la commission qui décide de l’adopter sous le nom de char léger modèle 1942 FCM avec la tourelle biplace et comme pour l’AMX-42, il est prévu une version «améliorée» baptisée FCM-44 (officiellement char léger modèle 1944 FCM) avec une tourelle triplace soit quatre hommes d’équipage au lieu de trois.
Le FCM-44 est officiellement adopté en mars 1944 et sa production démarre aussitôt pour équiper trois DLM (1ère, 3ème et 5ème en attendant la 7ème créée seulement en septembre 1947) à raison de vingt-six blindés pour les groupes de reconnaissance (deux fois treize) et pour les dragons portés à savoir soixante-trois blindés par régiment soit cent-vingt pour la division et cent cinquante deux pour la division
Après la destruction des chantiers à l’été 1944, il faudra attendre la guerre d’Algérie pour voir les Forges se relancer dans la fabrication de chars légers, les AMX-13 T. Ils en produiront plusieurs centaines jusqu’en 1964, année ou l’État annonce aux FCM qu’elle suspend ses commandes. Dans un contexte économique déjà bien morose, le coup est si rude que le dépôt de bilan devient inévitable. En 1966, les Forges et chantiers de la Méditerranée sont repris et l’entreprise est rebaptisée CNIM. Un groupe qui lui aussi sera amené à « tâter » du véhicule militaire, avec notamment ses fameux ponts flottants puis le « pont d’assaut Sprat» S livré jusqu’’en 2012. Mais c’est une autre histoire.